GENRE : Recueil de nouvelles
ANNÉE : 1999
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 102
Résumé :
Dans les années 1980, une nouvelle drogue fit son apparition dans les milieux noctambules : le MDMA, dit « ecstasy ». Cette « pilule de l'amour » provoquait d'étranges effets : bouffées de chaleur, envie de danser toute la nuit sur de la techno, besoin de caresser les gens, grincements de dents, déshydratation accélérée, angoisse existentielle, tentatives de suicide, demandes en mariage. C'était une drogue dure avec une montée et une descente, comme dans les montagnes russes ou les nouvelles de certains écrivains américains. L'auteur de ce livre n'en consomme plus et déconseille au lecteur d'essayer : non seulement l'ecstasy est illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de textes écrits sous son influence. Et puis, avons-nous besoin d'une pilule pour raconter notre vie à des inconnus ? Alors qu'il y a la littérature pour ça ?
Mon avis :
Un recueil enlevé, avec des nouvelles toutes plus originales les unes que les autres. Certes, il est difficile d'entrer dans les deux premières, qui m'ont paru sans aucun sens, trop torturées, sans doute comme dit dans le résumé, écrites sous l'influence de l'ecstasy.
En revanche, les suivantes se lisent très bien, et certaines sont même à marquer d'une pierre blanche. Il y a dans ces nouvelles une façon d'écrire et des sujets traités de telle manière qu'on ne peut pas passer à côté.
Je citerais par exemple « Manuscrit trouvé à Saint-Germain-des-Prés », « L'homme qui regardait les femmes » (caustique), « Comment devenir quelqu'un » (ou les derniers ressentis du chauffeur du dernier taxi de Lady Di), « La nouvelle la plus dégueulasse de ce recueil » (ou les méfaits des jeux dangereux sur un couple), « Extasy à Go-Go » (ou quand Beigbeder parle de lui à la troisième personne) ou encore « La solitude à plusieurs ».
On a envie d'arrêter à la deuxième nouvelle, on craint la mauvaise blague de l'homme sous cachetons qui tente d'écrire malgré tout. On se prend finalement une bonne claque dans la gueule, à l'image de Baudelaire, qui ne pouvait écrire de telles beautés que sous absinthe ou assimilé...
Au final, une seule question subsiste : toutes ces nouvelles ont-elles réellement été écrites sous l'emprise de la drogue ? Si c'est le cas, chapeau l'artiste...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire