GENRE : Roman
ANNÉE : 2009
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 207
Résumé :
Un dîner, de nos jours, dans la grande bourgeoisie parisienne.
Afin de séduire son invité d'honneur - un puissant homme d'affaires étranger - la maîtresse de maison a convié ses amis les plus remarquables. Mais à la dernière minute, l'un d'entre eux se décommande : il n'y a plus que treize convives...
Comme le dîner doit commencer à tout prix, la nouvelle « invitée » est choisie au mépris de la bienséance. Une véritable transgression.
La quatorzième convive devient alors le grain de sable qui fait déraper la soirée. Pour l'émerveillement des uns, pour le désespoir des autres.
Tout dîner est une aventure.
Mon avis :
Une bien belle idée et un bien beau roman que celui-là. On est happé, on ne lâche plus le bouquin, ça en devient indécent, assassin, criminel... On assiste en voyeur au délitement et à la bêtise de l'élite parisienne. On goûte avec un certain plaisir leurs conversations aigre douces. Un magnifique portrait au vitriol de la bourgeoisie contemporaine avec la totale : plan de table, espace millimétré, conventions, hypocrisies et méchancetés piquantes. Un vrai ravissement, un réel plaisir à lire. On se prend à rire subitement sans prévenir, partout, dans le train, dans les transports en commun.
Une bien belle comédie de genre que je ne définis pas ainsi sans arrière-pensée, au théâtre bien sûr, où ce roman devrait être adapté. Il y est d'ailleurs fait question à de nombreuses reprises dans la pièce - que d'autre que le théâtre et les arts pour distinguer l'élite des pauvres manants ? - et on assiste réellement à ce portrait au vitriol du point de vue du spectateur, dans cette société où le code est la règle, où le metteur en scène est la maîtresse de maison qui dirige ses comédiens-invités comme des marionnettes, ceci dit bien récalcitrantes. Une belle diversité de personnes - bravo au metteur en scène ! - qui permet aussi d'assister à de belles disputes et de belles joutes verbales.
Si je devais faire un commentaire négatif, deux choses me viennent néanmoins à l'esprit :
- Tout d'abord une mise en garde : bien entrer dans l'histoire dès le début, ne pas hésiter à se munir d'un papier et d'un crayon définissant bien clairement qui est qui car il faut avouer qu'une fois qu'on est perdu, on confond facilement le lard et le cochon, l'industriel et l'immortel...
- Ensuite, un manque de paroles évident, beaucoup de descriptions, aidées par l'omniscience du narrateur qui rapporte les conversations, plutôt que de les laisser vivre par elles-mêmes. Ça a certes ses bons côtés, notamment concernant l'effet comique ainsi augmenté, mais il devient parfois difficile de ne suivre que des explications et de ne pas entrer directement dans le vif du sujet !
j'avais envie de relire Assouline (son Hergé) je note celui là également
RépondreSupprimerbon challenge