lundi 21 mars 2011

L'élégance du hérisson - Muriel Barbery


GENRE : Roman
ANNÉE : 2006
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 356

Résumé :
« Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartements de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce-que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai et je mettrai le feu à l'appartement. »


Mon avis : 3/5
Beaucoup de mal à parler de ce livre... je ne sais pas trop quoi en penser. J'ai pourtant retourné le problème dans ma tête de nombreuses fois sans trouver de réponse.
Il s'agit d'un livre dont j'aime beaucoup l'organisation : différentes parties incluant des sous-parties narrées par Mme Michel, la concierge, et d'autres constituées de pages écrites par Paloma dans ses deux journaux : celui du mouvement du monde et celui de ses pensées profondes. Je dois dire que le thème m'a beaucoup touché, cette histoire d'un lien très intime avec la littérature et les arts en général qui se retrouve brimé par les conventions sociales. Un thème certes aujourd'hui encore d'actualité notamment lorsque l'on pénètre dans certains théâtres prestigieux ou à l'opéra...
Cependant, même si l'histoire m'a plu et vraiment touché, je dois lui ajouter pas mal de points négatifs. Notamment en ce qui concerne certains passages qui, très complexes, s'appuyant sur des données scientifiques très poussées (notamment celui sur l'épistémologie) sont difficiles d'accès et ne restent, malheureusement en mémoire, pas plus du temps de la lecture. Ce genre de passage m'a fait oublier une bonne partie du livre, sans nul doute.
Autre chose : le lien d'amitié qu'on nous annonce entre Paloma et la vieille dame ne se produit pas réellement. Certes celle-ci lui rend visite quelquefois à la fin du roman, mais très peu. J'ai été très déçu car je m'attendais à ce niveau-là à quelque chose de plus fort, de plus intense, qui se révèle avoir lieu avec un autre personnage.
Enfin : la fin qui n'apporte rien, ou pas grand chose, et que je trouve très dommageable. Je n'en dis pas plus pour ceux qui ne l'ont pas lu.

Mon chapitre préféré, d'une beauté poétique inestimable que j'aimerais (si cela m'était permis) vous retranscrire ici : Partie "Paloma" - chapitre 13 : Dans les allées de l'enfer. J'ai pleuré...

Et enfin une petite citation volée : « Alors quoi, je devrais devenir toubib ? Ou bien écrivain ? C'est un peu pareil, non ? » (Paloma)

2 commentaires:

  1. C'est bien l'un des rares livres que j'ai rendu à la bibliothèque sans le terminer, finalement je n'ai pas perdu mon temps .. Peut-être qu'en film j'accrocherais davantage. Bonne semaine

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  2. Apparemment le film est plutôt une mauvaise adaptation. Je ne pense pas que tu n'ai rien perdu, je pense que ce livre a son intérêt, c'est indéniable, mais certes un peu difficile et pas le plus beau livre que j'ai lu...

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