lundi 21 mars 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ?


D'après une idée de Malou, qui a créée le logo.

Qu'est ce que j'ai lu la semaine passée ?
* Fred Paro
nuzzi, 10 ans 3/4 pour mon "Challenge ABC"

Qu'est ce que je lis en ce moment ?

* Le colonel est retourné chez lui d'Exbrayat pour mon "Challenge Petit Bac" (hâte de retrouver un polar !)

*
Albertine, en cinq temps de Michel Tremblay pour mon "Challenge ABC" (du théâtre, encore, cool !)


Qu'est ce que
je vais lire après ?
* Sans doute Les Hommes en colère de Christophe Huysman (en attente depuis
3 semaines) et Osselets de Frédéric-Yves Jeannet, emprunté à la bibliothèque il y a 2 semaines. Côté challenges, je pense que les prochains seront : Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran d'Éric-Emmanuel Schmidt (Challenge Petit Bac) et Haute saison quinzaine uniquement de Nathalie Ours (Challenge ABC).

Et vous ?
Vous pouvez vous aussi reprendre l'idée sur votre blog en n'oubliant pas de citer Malou pour son idée, ou bien nous en parler ci-dessous en commentaires.

L'élégance du hérisson - Muriel Barbery


GENRE : Roman
ANNÉE : 2006
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 356

Résumé :
« Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartements de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce-que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai et je mettrai le feu à l'appartement. »


Mon avis : 3/5
Beaucoup de mal à parler de ce livre... je ne sais pas trop quoi en penser. J'ai pourtant retourné le problème dans ma tête de nombreuses fois sans trouver de réponse.
Il s'agit d'un livre dont j'aime beaucoup l'organisation : différentes parties incluant des sous-parties narrées par Mme Michel, la concierge, et d'autres constituées de pages écrites par Paloma dans ses deux journaux : celui du mouvement du monde et celui de ses pensées profondes. Je dois dire que le thème m'a beaucoup touché, cette histoire d'un lien très intime avec la littérature et les arts en général qui se retrouve brimé par les conventions sociales. Un thème certes aujourd'hui encore d'actualité notamment lorsque l'on pénètre dans certains théâtres prestigieux ou à l'opéra...
Cependant, même si l'histoire m'a plu et vraiment touché, je dois lui ajouter pas mal de points négatifs. Notamment en ce qui concerne certains passages qui, très complexes, s'appuyant sur des données scientifiques très poussées (notamment celui sur l'épistémologie) sont difficiles d'accès et ne restent, malheureusement en mémoire, pas plus du temps de la lecture. Ce genre de passage m'a fait oublier une bonne partie du livre, sans nul doute.
Autre chose : le lien d'amitié qu'on nous annonce entre Paloma et la vieille dame ne se produit pas réellement. Certes celle-ci lui rend visite quelquefois à la fin du roman, mais très peu. J'ai été très déçu car je m'attendais à ce niveau-là à quelque chose de plus fort, de plus intense, qui se révèle avoir lieu avec un autre personnage.
Enfin : la fin qui n'apporte rien, ou pas grand chose, et que je trouve très dommageable. Je n'en dis pas plus pour ceux qui ne l'ont pas lu.

Mon chapitre préféré, d'une beauté poétique inestimable que j'aimerais (si cela m'était permis) vous retranscrire ici : Partie "Paloma" - chapitre 13 : Dans les allées de l'enfer. J'ai pleuré...

Et enfin une petite citation volée : « Alors quoi, je devrais devenir toubib ? Ou bien écrivain ? C'est un peu pareil, non ? » (Paloma)

Derniers remords avant l'oubli - Jean-Luc Lagarce


GENRE : Théâtre
ANNÉE : 1987
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 58

Mon résumé :
Un dimanche à la campagne. Paul vit désormais seul dans une grande maison achetée pour presque rien avec deux amis - un homme (Pierre) et une femme (Hélène) - dans leur jeunesse. Ce dimanche-là, chacun des deux débarque avec sa famille, désirant clairement vendre la maison, du moins en ce qui concerne Hélène. Mais ce qu'ils ont vécu dans cette maison va refaire surface, ces longues années où ils ont partagé le foyer... L'heure est venue de poser les derniers remords avant l'oubli.


Mon avis : 5/5
Un très beau texte, c'est indéniable. Lagarce perce au vif ce moment où, à la croisée des chemins, à la croisée des mondes, avant de se séparer à tout jamais, on revient sur le passé. Comment les gens changent, évoluent, perdent une partie de ce qu'ils ont été, ou qu'on croyait qu'ils étaient. Tout un tas de questionnements chers à Lagarce. Un fort sentiment d'identité, de transmission. Un besoin de se souvenir. Devoir de mémoire.
Par la perspicacité des dialogues, on entre pleinement dans l'histoire. On en oublie très vite qu'on n'en fait pas partie. On est tantôt Paul, laissé pour compte, tantôt Hélène, désirant tirer un trait définitif sur le passé, tantôt Pierre, essayant de réconcilier les deux parties. On vit aussi au travers des pièces rapportées, les époux(ses) qui, perdus au milieu de ce devoir de mémoire, semblent ne pas très bien saisir l'enjeu de ce retour aux sources. Ça touche à nos sentiments les plus profonds. Une véritable prouesse (une autre) de ce cher Lagarce, qui, malheureusement, nous a quitté bien trop tôt...

dimanche 20 mars 2011

Les Monologues du Vagin - Eve Ensler


GENRE : Théâtre
ANNÉE : 1996
"NATIONALITÉ" : États-Unis
NOMBRE DE PAGES : 134

Mon résumé :
Des entrevues. Des interviews. Avec des femmes. Des femmes qui racontent leurs vagins, l'histoire de leur vagin. Dans ce qu'elle a de plus privé, de plus intime, de plus traumatique. Toutes ces femmes racontent. Doucement. Par bribes, par morceaux. Par lambeaux elles se confient. Ce qui est arrivé à leur vagin et à leur vie, ne sera plus jamais tu.


Mon avis : 3/5
Beaucoup de mal au début, mais vraiment beaucoup. On se dit « c'est un texte à voir joué, pas à lire », assez longuet, par moment redondant. Puis finalement, Eve a ménagé son effet... Elle entre dans des détails plus privés, dans une dimension plus triste, par moments plus sordide, plus atroce. Ce sont ces témoignages poignants de femmes dont le vagin a vécu l'enfer qui sauve le livre à la lecture. On ne peut s'empêcher d'être ému, touché, bouleversé pour ces femmes et on reste accroché à leur témoignage, pendu à leurs lèvres. Il faut être assez psychologiquement prêt pour lire la deuxième partie, très dure, très lourde, très triste.
Je me suis a un moment senti mal à l'aise, non par ce que je lisais mais parce que j'avais l'impression d'être dans cette position du voyeur, du thérapeute qui lit, écoute des choses aussi privées, aussi personnelles. Mais je dois dire que sans cette partie poignante, je pense que je serais resté sur mon opinion de départ
« c'est un texte à voir joué, pas à lire ».
Un texte poignant (surtout dans sa 2eme partie) que je recommande aux personnes accrochées.