GENRE : Théâtre
ANNÉE : 442 avant J.C.
"NATIONALITÉ" : Grèce antique
NOMBRE DE PAGES : 80
Mon résumé :
Antigone, fille incestueuse d'œdipe et Jocaste, vient de perdre ses frères lors d'un combat meurtrier. Le roi de Thébes, Créon, a accepté d'offrir une sépulture décente à l'un d'eux, Étéocle, défenseur de sa cité mais la refuse à Polynice, traître ayant attaqué sa terre patrie. Antigone demande alors à sa sœur Ismène, si elle accepte d'enterrer Polynice à ses côtés, car elle est bien décidée à ne pas se laisser dicter les lois par la politique, mais à suivre les lois des dieux, et à respecter sa famille coûte que coûte. Ismène refuse. Antigone se laisse seule aller au danger de transgresser les lois des hommes...
Mon avis :
Merci déjà à Florence Dupont, la traductrice de cette édition, qui a rendu du théâtre classique lisible sans se poser de questions, traduction qui, comme le dit la quatrième de couverture : « est philologiquement exacte et d'une limpidité parfaite. Plus rien de ce côté fumeux qui caractérise trop de traductions classiques. » C'était d'une limpidité à toute épreuve et j'ai pris grand plaisir à la dévorer en à peine trois jours.
Le sujet m'a beaucoup plu, ayant toujours été touché par le parcours d'œdipe. Et le courage d'Antigone, désirant donner une sépulture décente à son frère défunt, m'a beaucoup touché également. Elle s'est battue seule contre l'avis de tous, elle a fait primer les lois divines sur les lois humaines, elle a refusé de suivre les règles établies par son oncle Créon, le nouveau souverain, a pris le risque de se voir reniée par son promis, Hémon, fils de Créon, pour rendre un hommage légitime à son frère et ne pas déshonorer sa famille.
Merci également à Sophocle d'avoir rendu les liens familiaux et privés entre les personnages lisibles, ce qui n'est pas toujours le cas dans des pièces traitant de la mythologie. J'ai pu ainsi raccrocher le drame de Médée à cette pièce d'Antigone de par les liens de famille et cela m'aide beaucoup dans la compréhension de nombre d'œuvres classiques que j'ai lues et que je lirais encore à l'avenir.
Un sujet très beau et très juste, que je trouve encore tellement d'actualité aujourd'hui, plus de 2000 ans après son écriture. Bien sûr la fin ne laisse rarement de suspence, les méchants sont toujours punis. Les dieux sont implacables... Cependant, un autre remerciement à Sophocle : ne pas faire intervenir directement les dieux, mais les laisser prendre une place secondaire. On les nomme, on les prend à témoin, ils se vengent, mais tout cela en arrière-plan et je trouve que cela évite pas mal de choses que je trouve souvent pompeuses.
Je pense que cette pièce va être une vraie impulsion dans mes lectures et ma pratique théâtrale. J'ai enfin compris comment fonctionnait dans le détail le théâtre antique, et ait appris du vocabulaire bien nécessaire à ma formation.
Je vous laisse une petite citation d'Antigone que j'ai trouvée sublime :
« Si j'avais été mère de famille,
Si c'était mon mari qui était mort ainsi,
Je ne me serais pas imposé cette épreuve,
En m'opposant violemment aux citoyens.
Qu'est-ce qui me fait parler ainsi ?
Une veuve peut se remarier,
Et si en outre elle a perdu ses enfants,
Elle peut en avoir d'autres d'un autre homme.
Mais un père, une mère, enfermés dans leur tombe,
Ne peuvent plus me donner de frère. »
lundi 1 août 2011
lundi 18 juillet 2011
« Un mot, des titres » - session 2 : SOLEIL
En avant pour la deuxième session de ce challenge !
C'est donc le mot d'Anne-Sophie qui a été tiré au sort, et il s'agit donc du mot SOLEIL.
Toujours le même système : nous disposons d'un mois et demi jusqu'au 1er septembre pour lire et faire son billet concernant le livre choisi. C'est le 31 août, après les diverses propositions là encore des participants au challenge, que Calypso tirera au sort et dévoilera le mot du 3ème challenge.
D'ici là profitons du temps estival pour nous plonger dans les rayons de l'étoile brûlante...
Alors à vos PàL, à vos neurones et bonne lecture !
Treize petites enveloppes bleues - Maureen Johnson
GENRE : Roman
ANNÉE : 2005
"NATIONALITÉ" : États-Unis
NOMBRE DE PAGES : 340
Résumé :
"Règle n° 1 : Tu ne peux emporter que ce qui tiendra dans ton sac à dos.
Règle n° 2 : Tu ne dois emporter ni guides de voyage ou de conversation, ni aucune aide pour les langues étrangères.
Règle n°3 : Tu ne peux pas prendre d'argent en plus, ni de carte de crédit, de chèques de voyage, etc.
Règle n°4 : Pas d'expédients électroniques. Ce qui signifie pas d'ordinateur portable, de téléphone portable, de musique, d'appareil photo.
C'est tout ce que tu as besoin de savoir pour l'instant. Rendez-vous à la Quatrième Nouille."
Lorsqu'elle découvre ce message de Peg, sa tante adorée qui vient de mourir, Ginny est loin d'imaginer qu'elle en recevra treize au total et que ces petites enveloppes bleues l'emmèneront loin, bien loin, pour un incroyable voyage à travers l'Europe. Et transformeront à jamais sa vie de jeune fille rangée, timide et sage...
Mon avis :
Un roman en demi-teinte pour moi. Certes beaucoup de poésie, d'avancées psychologiques par le biais de ce voyage initiatique préparé à la virgule près, très bien, sans doute même un peu trop bien, par la tante défunte. Une jeune fille qui traverse l'Europe de long en large, parce que c'est le but que lui a fixé sa tante à travers treize petites enveloppes bleues, qui traverse un peu chaque coin, parfois pour meubler la page blanche, parce qu'on a parlé d'Europe, il faut donc parler d'Europe, de toute l'Europe. Ceci donne des choses assez abracadabrantesques comme un séjour express de moins d'une journée en Grèce, sans doute parce que les grecs n'aimeraient pas qu'on les oublie... On suit néanmoins son parcours avec souvent un certain plaisir.
C'est pourquoi je pense que l'idée est bonne, mais assez mal développée, un peu cafouillis, on veut en faire trop, faire courir cette pauvre fille partout, et ne pas lui laisser le temps de vraiment vivre ce qu'elle a à vivre. Peut-être cinq enveloppes auraient suffit, sept, huit tout au plus. Le roman est noyé sous le but final d'ouvrir cette treizième enveloppe et ne se laisse pas le temps, ne lui laisse pas le temps. Elle court de droite à gauche, sans avoir le temps de vivre, de se poser calmement, de profiter. Chaque lettre, disposant d'un but particulier, une trace dans la vie de sa tante, le seul but de Ginny alors est d'aller droit au but. Littéralement aller droit au but sans vraiment profiter du reste.
Aussi me voilà relativement déçu. Il n'empêche que je l'ai lu jusqu'au bout pour connaître la fin que je trouve très belle, sous forme de remerciement à sa tante en cavale, la jeune Ginny lui écrit à son tour une lettre, une lettre émouvante de beauté et de reconnaissance de la part d'une toute jeune nièce en cavale qui rentre à la maison...
ANNÉE : 2005
"NATIONALITÉ" : États-Unis
NOMBRE DE PAGES : 340
Résumé :
"Règle n° 1 : Tu ne peux emporter que ce qui tiendra dans ton sac à dos.
Règle n° 2 : Tu ne dois emporter ni guides de voyage ou de conversation, ni aucune aide pour les langues étrangères.
Règle n°3 : Tu ne peux pas prendre d'argent en plus, ni de carte de crédit, de chèques de voyage, etc.
Règle n°4 : Pas d'expédients électroniques. Ce qui signifie pas d'ordinateur portable, de téléphone portable, de musique, d'appareil photo.
C'est tout ce que tu as besoin de savoir pour l'instant. Rendez-vous à la Quatrième Nouille."
Lorsqu'elle découvre ce message de Peg, sa tante adorée qui vient de mourir, Ginny est loin d'imaginer qu'elle en recevra treize au total et que ces petites enveloppes bleues l'emmèneront loin, bien loin, pour un incroyable voyage à travers l'Europe. Et transformeront à jamais sa vie de jeune fille rangée, timide et sage...
Mon avis :
Un roman en demi-teinte pour moi. Certes beaucoup de poésie, d'avancées psychologiques par le biais de ce voyage initiatique préparé à la virgule près, très bien, sans doute même un peu trop bien, par la tante défunte. Une jeune fille qui traverse l'Europe de long en large, parce que c'est le but que lui a fixé sa tante à travers treize petites enveloppes bleues, qui traverse un peu chaque coin, parfois pour meubler la page blanche, parce qu'on a parlé d'Europe, il faut donc parler d'Europe, de toute l'Europe. Ceci donne des choses assez abracadabrantesques comme un séjour express de moins d'une journée en Grèce, sans doute parce que les grecs n'aimeraient pas qu'on les oublie... On suit néanmoins son parcours avec souvent un certain plaisir.
C'est pourquoi je pense que l'idée est bonne, mais assez mal développée, un peu cafouillis, on veut en faire trop, faire courir cette pauvre fille partout, et ne pas lui laisser le temps de vraiment vivre ce qu'elle a à vivre. Peut-être cinq enveloppes auraient suffit, sept, huit tout au plus. Le roman est noyé sous le but final d'ouvrir cette treizième enveloppe et ne se laisse pas le temps, ne lui laisse pas le temps. Elle court de droite à gauche, sans avoir le temps de vivre, de se poser calmement, de profiter. Chaque lettre, disposant d'un but particulier, une trace dans la vie de sa tante, le seul but de Ginny alors est d'aller droit au but. Littéralement aller droit au but sans vraiment profiter du reste.
Aussi me voilà relativement déçu. Il n'empêche que je l'ai lu jusqu'au bout pour connaître la fin que je trouve très belle, sous forme de remerciement à sa tante en cavale, la jeune Ginny lui écrit à son tour une lettre, une lettre émouvante de beauté et de reconnaissance de la part d'une toute jeune nièce en cavale qui rentre à la maison...
jeudi 14 juillet 2011
La citation du jeudi
« Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester... »
Pasteur Martin Niemoller, Dachau (1942)
samedi 9 juillet 2011
Nouvelles sous ecstasy - Frédéric Beigbeder
GENRE : Recueil de nouvelles
ANNÉE : 1999
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 102
Résumé :
Dans les années 1980, une nouvelle drogue fit son apparition dans les milieux noctambules : le MDMA, dit « ecstasy ». Cette « pilule de l'amour » provoquait d'étranges effets : bouffées de chaleur, envie de danser toute la nuit sur de la techno, besoin de caresser les gens, grincements de dents, déshydratation accélérée, angoisse existentielle, tentatives de suicide, demandes en mariage. C'était une drogue dure avec une montée et une descente, comme dans les montagnes russes ou les nouvelles de certains écrivains américains. L'auteur de ce livre n'en consomme plus et déconseille au lecteur d'essayer : non seulement l'ecstasy est illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de textes écrits sous son influence. Et puis, avons-nous besoin d'une pilule pour raconter notre vie à des inconnus ? Alors qu'il y a la littérature pour ça ?
Mon avis :
Un recueil enlevé, avec des nouvelles toutes plus originales les unes que les autres. Certes, il est difficile d'entrer dans les deux premières, qui m'ont paru sans aucun sens, trop torturées, sans doute comme dit dans le résumé, écrites sous l'influence de l'ecstasy.
En revanche, les suivantes se lisent très bien, et certaines sont même à marquer d'une pierre blanche. Il y a dans ces nouvelles une façon d'écrire et des sujets traités de telle manière qu'on ne peut pas passer à côté.
Je citerais par exemple « Manuscrit trouvé à Saint-Germain-des-Prés », « L'homme qui regardait les femmes » (caustique), « Comment devenir quelqu'un » (ou les derniers ressentis du chauffeur du dernier taxi de Lady Di), « La nouvelle la plus dégueulasse de ce recueil » (ou les méfaits des jeux dangereux sur un couple), « Extasy à Go-Go » (ou quand Beigbeder parle de lui à la troisième personne) ou encore « La solitude à plusieurs ».
On a envie d'arrêter à la deuxième nouvelle, on craint la mauvaise blague de l'homme sous cachetons qui tente d'écrire malgré tout. On se prend finalement une bonne claque dans la gueule, à l'image de Baudelaire, qui ne pouvait écrire de telles beautés que sous absinthe ou assimilé...
Au final, une seule question subsiste : toutes ces nouvelles ont-elles réellement été écrites sous l'emprise de la drogue ? Si c'est le cas, chapeau l'artiste...
ANNÉE : 1999
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 102
Résumé :
Dans les années 1980, une nouvelle drogue fit son apparition dans les milieux noctambules : le MDMA, dit « ecstasy ». Cette « pilule de l'amour » provoquait d'étranges effets : bouffées de chaleur, envie de danser toute la nuit sur de la techno, besoin de caresser les gens, grincements de dents, déshydratation accélérée, angoisse existentielle, tentatives de suicide, demandes en mariage. C'était une drogue dure avec une montée et une descente, comme dans les montagnes russes ou les nouvelles de certains écrivains américains. L'auteur de ce livre n'en consomme plus et déconseille au lecteur d'essayer : non seulement l'ecstasy est illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de textes écrits sous son influence. Et puis, avons-nous besoin d'une pilule pour raconter notre vie à des inconnus ? Alors qu'il y a la littérature pour ça ?
Mon avis :
Un recueil enlevé, avec des nouvelles toutes plus originales les unes que les autres. Certes, il est difficile d'entrer dans les deux premières, qui m'ont paru sans aucun sens, trop torturées, sans doute comme dit dans le résumé, écrites sous l'influence de l'ecstasy.
En revanche, les suivantes se lisent très bien, et certaines sont même à marquer d'une pierre blanche. Il y a dans ces nouvelles une façon d'écrire et des sujets traités de telle manière qu'on ne peut pas passer à côté.
Je citerais par exemple « Manuscrit trouvé à Saint-Germain-des-Prés », « L'homme qui regardait les femmes » (caustique), « Comment devenir quelqu'un » (ou les derniers ressentis du chauffeur du dernier taxi de Lady Di), « La nouvelle la plus dégueulasse de ce recueil » (ou les méfaits des jeux dangereux sur un couple), « Extasy à Go-Go » (ou quand Beigbeder parle de lui à la troisième personne) ou encore « La solitude à plusieurs ».
On a envie d'arrêter à la deuxième nouvelle, on craint la mauvaise blague de l'homme sous cachetons qui tente d'écrire malgré tout. On se prend finalement une bonne claque dans la gueule, à l'image de Baudelaire, qui ne pouvait écrire de telles beautés que sous absinthe ou assimilé...
Au final, une seule question subsiste : toutes ces nouvelles ont-elles réellement été écrites sous l'emprise de la drogue ? Si c'est le cas, chapeau l'artiste...
mercredi 22 juin 2011
Ni d'Ève ni d'Adam - Amélie Nothomb
GENRE : Roman autobiographique
ANNÉE : 2007
"NATIONALITÉ" : Belgique
NOMBRE DE PAGES : 252
Mon résumé :
On avait connu une toute jeune employée nouvellement arrivée au Japon qui avait du mal à se faire à ses nouvelles fonctions dans Stupeur et tremblements. On retrouve ici une jeune femme qui, en parallèle, tombe amoureuse d'un jeune tokyoïte répondant au nom de Rinri, de qui elle partage la vie, l'amour, le bonheur, tout en conservant une part de mystère et d'indépendance, chère à Amélie, cette femme aimée d'un jeune homme charmant...
Mon avis :
Comment parler encore d'Amélie Nothomb ? Dur... À part l'encenser, je ne vois pas ce que je pourrais faire. Ce livre a coulé sous mes doigts, comme un véritable trésor. Chaque mot suivi par un autre mot prenait un sens supérieur, quelque chose qui allait bien au-delà du « sens » au sens propre du terme. Elle raconte toujours sa vie avec une telle simplicité, et en même temps une telle retenue dans les mots, que s'en devient une véritable œuvre d'art. Elle possède ce don que je retrouve chez très peu d'écrivains, de « parler vrai », que ce soit dans ses romans autobiographiques comme dans les autres.
Comme d'habitude, mais d'autant plus ici, une histoire traitée avec une telle beauté et une telle poésie, notamment lors de ses rencontres avec le mont Fuji qui semble majestueusement lui parler. J'ai été très touché par cette poésie, et ce « parler vrai », cette incroyable façon de dire l'indiscible, de partager ses ressentis et ses émotions sans le faire directement, tout dans la retenue, avec calme. Elle partage notamment l'amour de ce jeune homme, et son amour ne fait aucun doute, cependant, elle ne le démontre jamais clairement, elle l'aime, sans aucun doute, elle l'aime dans la retenue littéraire. Sans parler de la fin...
C'est d'une pure majestuosité, d'une intense beauté, d'une flagrante maturité. Que dire sinon que se passer de ce livre c'est passer à côté d'un trésor, d'un animal en voie d'extinction, d'une pure merveille. Je ne saurais que trop vous le recommander, mille fois plus que je ne pourrais recommander n'importe quel livre.
Bonne lecture ! N'hésitez pas à venir partager vos impressions.
ANNÉE : 2007
"NATIONALITÉ" : Belgique
NOMBRE DE PAGES : 252
Mon résumé :
On avait connu une toute jeune employée nouvellement arrivée au Japon qui avait du mal à se faire à ses nouvelles fonctions dans Stupeur et tremblements. On retrouve ici une jeune femme qui, en parallèle, tombe amoureuse d'un jeune tokyoïte répondant au nom de Rinri, de qui elle partage la vie, l'amour, le bonheur, tout en conservant une part de mystère et d'indépendance, chère à Amélie, cette femme aimée d'un jeune homme charmant...
Mon avis :
Comment parler encore d'Amélie Nothomb ? Dur... À part l'encenser, je ne vois pas ce que je pourrais faire. Ce livre a coulé sous mes doigts, comme un véritable trésor. Chaque mot suivi par un autre mot prenait un sens supérieur, quelque chose qui allait bien au-delà du « sens » au sens propre du terme. Elle raconte toujours sa vie avec une telle simplicité, et en même temps une telle retenue dans les mots, que s'en devient une véritable œuvre d'art. Elle possède ce don que je retrouve chez très peu d'écrivains, de « parler vrai », que ce soit dans ses romans autobiographiques comme dans les autres.
Comme d'habitude, mais d'autant plus ici, une histoire traitée avec une telle beauté et une telle poésie, notamment lors de ses rencontres avec le mont Fuji qui semble majestueusement lui parler. J'ai été très touché par cette poésie, et ce « parler vrai », cette incroyable façon de dire l'indiscible, de partager ses ressentis et ses émotions sans le faire directement, tout dans la retenue, avec calme. Elle partage notamment l'amour de ce jeune homme, et son amour ne fait aucun doute, cependant, elle ne le démontre jamais clairement, elle l'aime, sans aucun doute, elle l'aime dans la retenue littéraire. Sans parler de la fin...
C'est d'une pure majestuosité, d'une intense beauté, d'une flagrante maturité. Que dire sinon que se passer de ce livre c'est passer à côté d'un trésor, d'un animal en voie d'extinction, d'une pure merveille. Je ne saurais que trop vous le recommander, mille fois plus que je ne pourrais recommander n'importe quel livre.
Bonne lecture ! N'hésitez pas à venir partager vos impressions.
mercredi 8 juin 2011
Tirez sur l'ambulance ! - Colin Thibert
GENRE : Recueil de nouvelles
ANNÉE : 2008
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 183
Résumé :
Peut-on rire de tout ? Si vous hésitez encore sur la réponse à donner à cette question, le livre que vous tenez entre les mains va vous ôter vos derniers doutes. Les touristes, les vieux, les ados, les acteurs, les chiens, les riches, les pauvres... Dans Tirez sur l'ambulance !, chacun en prend pour son grade. Derrière leur humour noir, les dix nouvelles qui composent ce recueil sont une charge implacable (et désopilante) contre les travers de notre société.
Mon avis :
Recueil proposé par la documentaliste du C.D.I. du collège où je travaille, faisant partie d'une collection de recueils de nouvelles, le ton était tout de suite donné ! Et ça tombe plutôt bien car en ce moment, ce genre de question me taraude. Pour moi, on peut rire de tout. Mais beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec ce principe. D'où une certaine manière d'expérimenter la chose. Et au final, ce livre ne répond absolument pas à la problématique à laquelle il tend visiblement répondre. Il s'agit d'une avalanche de nouvelles dont une partie pourrait être considérée comme « gore », dans une collection pour enfants / adolescents. Je trouve ce genre d'écriture un peu osé pour des enfants de cet âge et la question se pose clairement concernant la cible visée...
Au-delà de ça, pour ma part, ces histoires ne m'ont pas plus emmené que ça. Il n'y a pas de grand suspense à deviner la fin de l'histoire. Tous les éléments y sont déjà réunis plusieurs pages ou, au mieux, plusieurs lignes avant la fin. On a aucun effet de surprise, on reste un peu sur notre faim.
J'ai trouvé ça dommage car le thème, pour un public plus adulte qu'enfantin, aurait mérité qu'on s'y penche davantage et qu'on en sorte quelque chose de plus enlevé, de plus prenant, de plus questionnant, puisque il semble clairement d'après le résumé de quatrième de couverture, répondre à la question ouverte : « Peut-on rire de tout ? ». Or elle n'y répond clairement pas, et nous laisse grandement, comme je l'ai dit auparavant, sur notre faim.
Un point positif néanmoins : une lecture coulante, qui donne envie de connaître la suite. On peut difficilement s'arrêter au cours d'une nouvelle. Sauf bien sûr, quand on a déjà deviné la fin...
ANNÉE : 2008
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 183
Résumé :
Peut-on rire de tout ? Si vous hésitez encore sur la réponse à donner à cette question, le livre que vous tenez entre les mains va vous ôter vos derniers doutes. Les touristes, les vieux, les ados, les acteurs, les chiens, les riches, les pauvres... Dans Tirez sur l'ambulance !, chacun en prend pour son grade. Derrière leur humour noir, les dix nouvelles qui composent ce recueil sont une charge implacable (et désopilante) contre les travers de notre société.
Mon avis :
Recueil proposé par la documentaliste du C.D.I. du collège où je travaille, faisant partie d'une collection de recueils de nouvelles, le ton était tout de suite donné ! Et ça tombe plutôt bien car en ce moment, ce genre de question me taraude. Pour moi, on peut rire de tout. Mais beaucoup de gens ne sont pas d'accord avec ce principe. D'où une certaine manière d'expérimenter la chose. Et au final, ce livre ne répond absolument pas à la problématique à laquelle il tend visiblement répondre. Il s'agit d'une avalanche de nouvelles dont une partie pourrait être considérée comme « gore », dans une collection pour enfants / adolescents. Je trouve ce genre d'écriture un peu osé pour des enfants de cet âge et la question se pose clairement concernant la cible visée...
Au-delà de ça, pour ma part, ces histoires ne m'ont pas plus emmené que ça. Il n'y a pas de grand suspense à deviner la fin de l'histoire. Tous les éléments y sont déjà réunis plusieurs pages ou, au mieux, plusieurs lignes avant la fin. On a aucun effet de surprise, on reste un peu sur notre faim.
J'ai trouvé ça dommage car le thème, pour un public plus adulte qu'enfantin, aurait mérité qu'on s'y penche davantage et qu'on en sorte quelque chose de plus enlevé, de plus prenant, de plus questionnant, puisque il semble clairement d'après le résumé de quatrième de couverture, répondre à la question ouverte : « Peut-on rire de tout ? ». Or elle n'y répond clairement pas, et nous laisse grandement, comme je l'ai dit auparavant, sur notre faim.
Un point positif néanmoins : une lecture coulante, qui donne envie de connaître la suite. On peut difficilement s'arrêter au cours d'une nouvelle. Sauf bien sûr, quand on a déjà deviné la fin...
vendredi 3 juin 2011
« Un mot, des titres » - session 1 : BLEU
Bonsoir à tous, voici un nouveau challenge auquel je participe avec plaisir !
Intitulé « Un mot, des titres », il s'agit de la première session de ce challenge, qui se poursuivra par la suite. Pour l'instant, le but est de lire un livre contenant le mot « bleu » dans son titre (ou son sous-titre dans le cas d'une saga) avant le 15 juillet, afin que les billets des différents livres choisis soient affichés pour cette date.
Chaque participant dispose également d'un temps imparti, jusqu'au 14 juillet, pour proposer à Calypso, l'organisateur du challenge, un nouveau mot pour la prochaine session du challenge.
Chaque participant dispose également d'un temps imparti, jusqu'au 14 juillet, pour proposer à Calypso, l'organisateur du challenge, un nouveau mot pour la prochaine session du challenge.
lundi 30 mai 2011
La Troisième Vengeance de Robert Poutifard - Jean-Claude Mourlevat
GENRE : Roman jeunesse
ANNÉE : 2004
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 147
Mon résumé :
C'est le départ à la retraite pour Robert Poutifard, instituteur. Il quitte enfin un travail, des collègues, des élèves qu'il ne pouvait plus supporter ! Ah la belle vie ! Désormais, il va pouvoir profiter de son temps... pour se venger ! Faire regretter à trois de ses élèves triés sur le volet des années de bêtises et d'humiliations... Accompagné de sa mère, il va se déchaîner...
Mon avis :
Pour résumer assez simplement je dirais « un roman jeunesse »... Ça n'a certes pas que des défauts, mais ça en a quand même pas mal. L'histoire est certes intéressante et jouissive, mais pour des pré-adolescents. On sent qu'on a passé l'âge de prendre plaisir à ce genre de lecture.
Je ne parle bien évidemment pas du style, qui n'a pas vraiment sa place dans un roman pour enfants, et qui manque cruellement à l'histoire. Je pense qu'avec un peu plus d'inventivité, de recherche et de style, ce roman aurait néanmoins pu plaire à un public adulte. Toutes les actions sont préméditées, et donc sans aucune surprise. On n'attend rien, on sait déjà tout (ou presque). Beaucoup de descriptions et d'explications pour pas grand chose, histoire sans doute de meubler un peu.
Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé, car l'histoire m'a tout de même intéressé, j'avais envie de savoir la fin, comme tout jeune enfant... Je suis un peu retombé en enfance avec ce roman... Et ça m'a malgré tout fait du bien, de lire quelque chose de différent.
Cependant, je mettrais volontiers un bémol sur le sujet du livre qui est certes drôle, mais me semble légèrement inapproprié pour des enfants. Heureusement que la fin, même si elle me semble un peu difficile d'accès pour des jeunes, pose comme une morale à cette histoire enfantine.
ANNÉE : 2004
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 147
Mon résumé :
C'est le départ à la retraite pour Robert Poutifard, instituteur. Il quitte enfin un travail, des collègues, des élèves qu'il ne pouvait plus supporter ! Ah la belle vie ! Désormais, il va pouvoir profiter de son temps... pour se venger ! Faire regretter à trois de ses élèves triés sur le volet des années de bêtises et d'humiliations... Accompagné de sa mère, il va se déchaîner...
Mon avis :
Pour résumer assez simplement je dirais « un roman jeunesse »... Ça n'a certes pas que des défauts, mais ça en a quand même pas mal. L'histoire est certes intéressante et jouissive, mais pour des pré-adolescents. On sent qu'on a passé l'âge de prendre plaisir à ce genre de lecture.
Je ne parle bien évidemment pas du style, qui n'a pas vraiment sa place dans un roman pour enfants, et qui manque cruellement à l'histoire. Je pense qu'avec un peu plus d'inventivité, de recherche et de style, ce roman aurait néanmoins pu plaire à un public adulte. Toutes les actions sont préméditées, et donc sans aucune surprise. On n'attend rien, on sait déjà tout (ou presque). Beaucoup de descriptions et d'explications pour pas grand chose, histoire sans doute de meubler un peu.
Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé, car l'histoire m'a tout de même intéressé, j'avais envie de savoir la fin, comme tout jeune enfant... Je suis un peu retombé en enfance avec ce roman... Et ça m'a malgré tout fait du bien, de lire quelque chose de différent.
Cependant, je mettrais volontiers un bémol sur le sujet du livre qui est certes drôle, mais me semble légèrement inapproprié pour des enfants. Heureusement que la fin, même si elle me semble un peu difficile d'accès pour des jeunes, pose comme une morale à cette histoire enfantine.
vendredi 27 mai 2011
Proxima du Centaure - Pierre Senges
GENRE : Théâtre radiophonique
ANNÉE : 2009
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 19
Mon résumé :
Une agence spatiale d'État vient de se privatiser. Elle vient d'envoyer une mission sur Jupiter. Mais le changement d'optique, de la simple découverte à l'envahissante recherche de profits, risque de bouleverser beaucoup de choses...
Mon avis :
Pièce très courte, créée pour la radio, elle se lit très facilement en une dizaine de minutes. L'histoire est intéressante, on voit très bien dans une situation donnée ce que peuvent provoquer les lois de l'offre et de la demande. Ici par exemple la priorité n'est plus donnée aux découvertes, mais aux profits, aux bénéfices, au risque de perdre totalement ce pour quoi une agence spatiale travaille et existe.
Cela fait grandement réfléchir sur les lois du marché et du capitalisme actuelles, lourdes de conséquences pour le quotidien du commun des mortels...
ANNÉE : 2009
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 19
Mon résumé :
Une agence spatiale d'État vient de se privatiser. Elle vient d'envoyer une mission sur Jupiter. Mais le changement d'optique, de la simple découverte à l'envahissante recherche de profits, risque de bouleverser beaucoup de choses...
Mon avis :
Pièce très courte, créée pour la radio, elle se lit très facilement en une dizaine de minutes. L'histoire est intéressante, on voit très bien dans une situation donnée ce que peuvent provoquer les lois de l'offre et de la demande. Ici par exemple la priorité n'est plus donnée aux découvertes, mais aux profits, aux bénéfices, au risque de perdre totalement ce pour quoi une agence spatiale travaille et existe.
Cela fait grandement réfléchir sur les lois du marché et du capitalisme actuelles, lourdes de conséquences pour le quotidien du commun des mortels...
jeudi 26 mai 2011
Les heures silencieuses - Gaëlle Josse
GENRE : Roman épistolaire
ANNÉE : 2010
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 125
Résumé :
Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d'elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits...
Mon avis :
L'histoire d'une femme, d'une enfant, d'une épouse, d'une mère, d'une amoureuse transie, qui raconte son histoire, sa vie, par petites touches, insidieusement. Inspiré du tableau en première de couverture, dans lequel une femme écrit de dos sur son écritoire, ce récit d'une vie nous entraîne dans une autobiographie fictive pleine d'émotions fortes.
On suit l'histoire de cette femme, tantôt mère aimante, tantôt enfant muet, tantôt épouse dévouée, qui nous raconte sa vie intime, nous livre ses douleurs les plus enfouies et ses bonheurs les plus précieux.
À raison d'un billet tous les deux ou trois jours durant un mois - de novembre à décembre 1667 -, on suit la vie de cette femme sur la côte des Pays-Bas, à Delft, où son mari travaille. Envahie par son amour pour la mer, et celui de ses enfants, elle nous conte en un mois l'histoire d'une vie, si bien que l'on semble avoir lu ici le journal intime de toute une vie... C'est ce qui fait le charme certain de cette œuvre bien singulière, en plus des émotions dans lesquelles elle nous plonge intensément.
Un peu déçu par la fin, je me rends compte après réflexion que faire durer n'aurait pas servi à grand chose. Tout est dit, tout y est. Le fond, le style, la forme. Beau travail pour un premier roman ! On sent sans nul doute les talents de poétesse de l'autrice.
ANNÉE : 2010
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 125
Résumé :
Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d'elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits...
Mon avis :
L'histoire d'une femme, d'une enfant, d'une épouse, d'une mère, d'une amoureuse transie, qui raconte son histoire, sa vie, par petites touches, insidieusement. Inspiré du tableau en première de couverture, dans lequel une femme écrit de dos sur son écritoire, ce récit d'une vie nous entraîne dans une autobiographie fictive pleine d'émotions fortes.
On suit l'histoire de cette femme, tantôt mère aimante, tantôt enfant muet, tantôt épouse dévouée, qui nous raconte sa vie intime, nous livre ses douleurs les plus enfouies et ses bonheurs les plus précieux.
À raison d'un billet tous les deux ou trois jours durant un mois - de novembre à décembre 1667 -, on suit la vie de cette femme sur la côte des Pays-Bas, à Delft, où son mari travaille. Envahie par son amour pour la mer, et celui de ses enfants, elle nous conte en un mois l'histoire d'une vie, si bien que l'on semble avoir lu ici le journal intime de toute une vie... C'est ce qui fait le charme certain de cette œuvre bien singulière, en plus des émotions dans lesquelles elle nous plonge intensément.
Un peu déçu par la fin, je me rends compte après réflexion que faire durer n'aurait pas servi à grand chose. Tout est dit, tout y est. Le fond, le style, la forme. Beau travail pour un premier roman ! On sent sans nul doute les talents de poétesse de l'autrice.
samedi 21 mai 2011
Evana 4 - Philip Le Roy
GENRE : Roman policier
ANNÉE : 2009
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 384
Résumé :
Producteur mégalomane, Zender Arbacan est devenu célèbre dès son premier film, qui se conclut par le suicide de l'actrice principale à la fin du tournage. À l'époque six femmes s'étaient présentées devant ses caméras et dans sa vie pour obtenir le rôle mythique. Aucune n'en sort indemne. Mais lorsque Arbacan est agressé le jour de ses noces, il est persuadé que l'une de ses anciennes égéries cherche à se venger. Pour démasquer la coupable, Arbacan les réunit dans sa somptueuse propriété de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Six femmes jeunes et belles, réunies autour d'un redoutable Pygmalion. Qui sera le prédateur ? Qui sera la proie ? Un hommage à l'âge d'or du cinéma hollywoodien.
Mon avis :
Lu en moins d'une semaine, j'ai été littéralement happé par l'histoire. Une première partie descriptive où l'on vit le passé de Zender avec ces six jeunes filles. Une seconde qui s'étend sur une journée à la villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat avec ses anciennes conquêtes. Une dernière que je vous laisse découvrir...
Un vrai plaisir à la lecture, ce livre est vraiment bien écrit, tout en étant très clair et concis. On coule sur les mots et les phrases comme une feuille sur le vent. C'est d'une fluidité parfaite.
En dehors de la forme, l'histoire est vraiment palpitante. Cet homme est vraiment très spécial, j'ai eu du mal à me mettre à sa place et à éprouver de l'empathie à son égard. Il est froid, dur, avec des recherches cinématographiques très spéciales, sans aucun respect pour la vie humaine. C'est sans doute aussi la raison pour laquelle, ne m'attachant pas à la victime, mais plus facilement aux filles, potentielles tueuses, que j'ai pu prendre du recul par rapport à l'histoire et apprécier la forme plus que le fond.
Il est vrai que, comme tout polar qui se respecte, ce livre tient en haleine. Mais, contrairement par exemple aux polars d'Indridason, où l'histoire des personnages principaux est racontée et touche au plus profond de nos émotions, ici, bien que certains passages le sont aussi dans la première partie, on s'attache difficilement à ces personnages un peu épars, qu'il s'agisse du commissaire Narco (qui joue un rôle de figuration), de Kristen ou de Zender lui-même, même des filles pour lesquelles, certes, la vie n'a pas été un havre de paix. On est certes parfois touché, mais pas comme on le voudrait. Je pense qu'ayant lu Indridason, ce roman étant dans la même verve, j'ai eu du mal à ressentir de l'empathie.
Cependant, comme je l'ai déjà dit, il tient en haleine, sans aucun doute. Il nous fait nous poser des tas de questions une fois refermé. Il nous donne envie de trouver des réponses en continuant à lire. Et le dénouement, arrivant par bribes, n'est entier qu'au chapitre 76, dernier chapitre de l'épilogue. Personnellement, j'avais envisagé cette possibilité, donc j'ai été légèrement déçu...
Autre point positif à mes yeux : une B.O. assez impressionnante répertoriée en fin de roman. Un livre traité comme un film, comme au cinéma, qui est certes, une vision intéressante.
Pour les amateurs de nouveau polar, je le recommande malgré tout, car, ce qu'on recherche avant tout dans un polar, c'est de se triturer les méninges, et là on se les triture à loisir.
ANNÉE : 2009
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 384
Résumé :
Producteur mégalomane, Zender Arbacan est devenu célèbre dès son premier film, qui se conclut par le suicide de l'actrice principale à la fin du tournage. À l'époque six femmes s'étaient présentées devant ses caméras et dans sa vie pour obtenir le rôle mythique. Aucune n'en sort indemne. Mais lorsque Arbacan est agressé le jour de ses noces, il est persuadé que l'une de ses anciennes égéries cherche à se venger. Pour démasquer la coupable, Arbacan les réunit dans sa somptueuse propriété de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Six femmes jeunes et belles, réunies autour d'un redoutable Pygmalion. Qui sera le prédateur ? Qui sera la proie ? Un hommage à l'âge d'or du cinéma hollywoodien.
Mon avis :
Lu en moins d'une semaine, j'ai été littéralement happé par l'histoire. Une première partie descriptive où l'on vit le passé de Zender avec ces six jeunes filles. Une seconde qui s'étend sur une journée à la villa de Saint-Jean-Cap-Ferrat avec ses anciennes conquêtes. Une dernière que je vous laisse découvrir...
Un vrai plaisir à la lecture, ce livre est vraiment bien écrit, tout en étant très clair et concis. On coule sur les mots et les phrases comme une feuille sur le vent. C'est d'une fluidité parfaite.
En dehors de la forme, l'histoire est vraiment palpitante. Cet homme est vraiment très spécial, j'ai eu du mal à me mettre à sa place et à éprouver de l'empathie à son égard. Il est froid, dur, avec des recherches cinématographiques très spéciales, sans aucun respect pour la vie humaine. C'est sans doute aussi la raison pour laquelle, ne m'attachant pas à la victime, mais plus facilement aux filles, potentielles tueuses, que j'ai pu prendre du recul par rapport à l'histoire et apprécier la forme plus que le fond.
Il est vrai que, comme tout polar qui se respecte, ce livre tient en haleine. Mais, contrairement par exemple aux polars d'Indridason, où l'histoire des personnages principaux est racontée et touche au plus profond de nos émotions, ici, bien que certains passages le sont aussi dans la première partie, on s'attache difficilement à ces personnages un peu épars, qu'il s'agisse du commissaire Narco (qui joue un rôle de figuration), de Kristen ou de Zender lui-même, même des filles pour lesquelles, certes, la vie n'a pas été un havre de paix. On est certes parfois touché, mais pas comme on le voudrait. Je pense qu'ayant lu Indridason, ce roman étant dans la même verve, j'ai eu du mal à ressentir de l'empathie.
Cependant, comme je l'ai déjà dit, il tient en haleine, sans aucun doute. Il nous fait nous poser des tas de questions une fois refermé. Il nous donne envie de trouver des réponses en continuant à lire. Et le dénouement, arrivant par bribes, n'est entier qu'au chapitre 76, dernier chapitre de l'épilogue. Personnellement, j'avais envisagé cette possibilité, donc j'ai été légèrement déçu...
Autre point positif à mes yeux : une B.O. assez impressionnante répertoriée en fin de roman. Un livre traité comme un film, comme au cinéma, qui est certes, une vision intéressante.
Pour les amateurs de nouveau polar, je le recommande malgré tout, car, ce qu'on recherche avant tout dans un polar, c'est de se triturer les méninges, et là on se les triture à loisir.
mercredi 18 mai 2011
Monsieur Valéry et la logique - Gonçalo M. Tavares
GENRE : Recueil de nouvelles
ANNÉE : 2002
"NATIONALITÉ" : Portugal
NOMBRE DE PAGES : 84
Mon résumé :
Monsieur Valéry, petit homme hors du commun, réfléchit, réfléchit et réfléchit encore. Il réfléchit beaucoup trop, à tout, se pose des questions sur tout, a réponse à tout. Il explique, il divulgue, il raconte, il transmet aux gens du quartier, desquels il est indissociable, ce que la logique a modelé dans sa vie.
Mon avis :
Pris au hasard d'un passage en bibliothèque sur un présentoir, j'ai été agréablement surpris. Il s'agit en fait du premier exemplaire d'une série de livres sur des hommes de ce « bairro » (y comprendre « quartier ») dont dix ont été écrits et quatre traduits en français.
Ce petit homme m'a beaucoup intéressé. Les nouvelles se lisent bien, doucement, pour pas tout dévorer trop vite... Une petite nouvelle entre deux chapitres d'« Evana 4 »... Monsieur Valéry est passionnant, mais il réfléchit, certes beaucoup trop, sur les animaux domestiques, le mariage, le mensonge, l'équilibre spatial... Tout est sujet à discussion et surtout, à dessin. Car Monsieur Valéry dessine. Simplement certes mais il dessine tout ce qu'il explique, sans doute par peur de ne pas être compris, d'abandonner en route les gens du quartier au beau milieu de ses raisonnements parfois douteux, parfois ingénieux.
Je ne m'étais jamais posé toutes ces questions, qui pourtant sont, pour la plupart, à même d'être posées. Ce petit bonhomme m'a beaucoup égayé, j'ai souri à de nombreuses reprises, j'ai pris du plaisir à être en sa compagnie, folle et tellement attachante.
Je vous le recommande, pour une petite lecture, sans prise de tête (même si parfois, je l'avoue, les raisonnements de M. Valéry ont de quoi laisser pantois... C'est d'ailleurs là que se trouve tout le charme du personnage...).
Voir aussi :
* Je vous laisse découvrir l'article d'un autre internaute avec le scan d'une des nouvelles de ce livre...
ANNÉE : 2002
"NATIONALITÉ" : Portugal
NOMBRE DE PAGES : 84
Mon résumé :
Monsieur Valéry, petit homme hors du commun, réfléchit, réfléchit et réfléchit encore. Il réfléchit beaucoup trop, à tout, se pose des questions sur tout, a réponse à tout. Il explique, il divulgue, il raconte, il transmet aux gens du quartier, desquels il est indissociable, ce que la logique a modelé dans sa vie.
Mon avis :
Pris au hasard d'un passage en bibliothèque sur un présentoir, j'ai été agréablement surpris. Il s'agit en fait du premier exemplaire d'une série de livres sur des hommes de ce « bairro » (y comprendre « quartier ») dont dix ont été écrits et quatre traduits en français.
Ce petit homme m'a beaucoup intéressé. Les nouvelles se lisent bien, doucement, pour pas tout dévorer trop vite... Une petite nouvelle entre deux chapitres d'« Evana 4 »... Monsieur Valéry est passionnant, mais il réfléchit, certes beaucoup trop, sur les animaux domestiques, le mariage, le mensonge, l'équilibre spatial... Tout est sujet à discussion et surtout, à dessin. Car Monsieur Valéry dessine. Simplement certes mais il dessine tout ce qu'il explique, sans doute par peur de ne pas être compris, d'abandonner en route les gens du quartier au beau milieu de ses raisonnements parfois douteux, parfois ingénieux.
Je ne m'étais jamais posé toutes ces questions, qui pourtant sont, pour la plupart, à même d'être posées. Ce petit bonhomme m'a beaucoup égayé, j'ai souri à de nombreuses reprises, j'ai pris du plaisir à être en sa compagnie, folle et tellement attachante.
Je vous le recommande, pour une petite lecture, sans prise de tête (même si parfois, je l'avoue, les raisonnements de M. Valéry ont de quoi laisser pantois... C'est d'ailleurs là que se trouve tout le charme du personnage...).
Voir aussi :
* Je vous laisse découvrir l'article d'un autre internaute avec le scan d'une des nouvelles de ce livre...
50 minutes avec toi - Cathy Ytak
GENRE : Roman
ANNÉE : 2010
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 76
Mon résumé :
Un jeune homme de 17 ans rentre chez lui et trouve son père sur le sol, visiblement sans vie, ou plus beaucoup. Bien loin de l'aider, de faire quelque chose pour lui, il décide de s'asseoir à ses côtés et de lui raconter sa vie, ce qu'il a vécu, et ce qu'il vit encore, en grande partie à cause de son père...
Mon avis :
Difficile de mettre une note sur un livre comme celui-ci, et j'avoue avoir parfois juste envie de parler, sans mettre ce genre de notation qui, parfois, me semble sans intérêt.
Une histoire émouvante, qui se lit très bien, très vite, qu'on dévore facilement. J'ai été particulièrement touché parce que cette histoire pourrait en partie être la mienne. J'ai retrouvé des instants, des moments vécus avec mon père. À certains moments j'en venais à me fondre avec le personnage du livre. Nous ne faisions alors plus qu'un. Et c'est là, dans ces moments magiques d'intimité, que j'étais capable alors de ressentir ce que lui-même ressentait, de souffrir comme il souffrait.
De prime abord, le fait que le fils ne tente pas de sauver son père peut poser un froid, un mal-être, que j'ai moi-même ressenti quelques instants avant de comprendre pourquoi il ne le faisait pas, attitude à mon sens grave mais pleinement justifiable et justifiée.
Un monologue, 50 minutes entre un fils et son père mourant, un récit poignant livré sans détour, sans artifice. L'entièreté d'un jeune de 17 ans, qui a besoin de vider son sac auprès de la figure paternelle vulnérable qui vient soudain de tomber de son piédestal.
À lire sans réserve, de quoi s'évader sans souci du brouhaha des transports en commun...
Voir aussi :
* Lien de présentation du livre sur le blog officiel de Cathy Ytak
ANNÉE : 2010
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 76
Mon résumé :
Un jeune homme de 17 ans rentre chez lui et trouve son père sur le sol, visiblement sans vie, ou plus beaucoup. Bien loin de l'aider, de faire quelque chose pour lui, il décide de s'asseoir à ses côtés et de lui raconter sa vie, ce qu'il a vécu, et ce qu'il vit encore, en grande partie à cause de son père...
Mon avis :
Difficile de mettre une note sur un livre comme celui-ci, et j'avoue avoir parfois juste envie de parler, sans mettre ce genre de notation qui, parfois, me semble sans intérêt.
Une histoire émouvante, qui se lit très bien, très vite, qu'on dévore facilement. J'ai été particulièrement touché parce que cette histoire pourrait en partie être la mienne. J'ai retrouvé des instants, des moments vécus avec mon père. À certains moments j'en venais à me fondre avec le personnage du livre. Nous ne faisions alors plus qu'un. Et c'est là, dans ces moments magiques d'intimité, que j'étais capable alors de ressentir ce que lui-même ressentait, de souffrir comme il souffrait.
De prime abord, le fait que le fils ne tente pas de sauver son père peut poser un froid, un mal-être, que j'ai moi-même ressenti quelques instants avant de comprendre pourquoi il ne le faisait pas, attitude à mon sens grave mais pleinement justifiable et justifiée.
Un monologue, 50 minutes entre un fils et son père mourant, un récit poignant livré sans détour, sans artifice. L'entièreté d'un jeune de 17 ans, qui a besoin de vider son sac auprès de la figure paternelle vulnérable qui vient soudain de tomber de son piédestal.
À lire sans réserve, de quoi s'évader sans souci du brouhaha des transports en commun...
Voir aussi :
* Lien de présentation du livre sur le blog officiel de Cathy Ytak
samedi 14 mai 2011
Challenge « La Nouvelle » de Sabbio
Voici un nouveau Challenge qui vient s'ajouter aux deux autres...
Le challenge « La Nouvelle » de Sabbio !
Venant de terminer un recueil pour mon challenge ABC, ce challenge m'a été suggéré par XL, toujours au fait des bons challenges lecture :)
C'est pourquoi j'ai décidé de m'inscrire à ce challenge étant donné que j'ai encore dans ma bibliothèque un certain nombre de recueils qui attendent sagement d'être lus.
Je participe pour l'instant en tant que « Novelliste en herbe » -
1 à 4 recueils à lire avant le 18 février 2012... et verrai par la suite si je parviens à faire mieux !
Heureux d'être parmi vous !
Le challenge « La Nouvelle » de Sabbio !
Venant de terminer un recueil pour mon challenge ABC, ce challenge m'a été suggéré par XL, toujours au fait des bons challenges lecture :)
C'est pourquoi j'ai décidé de m'inscrire à ce challenge étant donné que j'ai encore dans ma bibliothèque un certain nombre de recueils qui attendent sagement d'être lus.
Je participe pour l'instant en tant que « Novelliste en herbe » -
1 à 4 recueils à lire avant le 18 février 2012... et verrai par la suite si je parviens à faire mieux !
Heureux d'être parmi vous !
Arlequin, serviteur de deux maîtres - Carlo Goldoni
GENRE : Théâtre
ANNÉE : 1745
"NATIONALITÉ" : Italie
NOMBRE DE PAGES : 144
Résumé :
Servir deux maîtres à la fois, tel est le défi que s'est fixé, par un bienfaisant concours de circonstance, le serviteur Truffaldin. Pour réussir, l'ingénu autant qu'ingénieux valet s'invente un clone, bouleverse les amours de ses maîtres, reçoit double ration de coups de bâton, mais finit par triompher.
Mon avis : 4/5
Livre lu dans le cadre des cours de théâtre pour un module de masque de caractère.
Basé sur un canevas de Commedia dell'Arte, cette pièce nous livre tout le comique de situation du théâtre italien de l'époque. Il est parfois un peu dur de suivre toutes les intrigues tournant autour de Truffaldin.
Si j'avais noté ce livre après l'avoir lu, la note aurait sans doute été plus basse mais le module qui a suivi en cours, avec l'utilisation des masques, la vision directe des masques et de leurs caractères propres, le jeu sous masque... on arrive à comprendre et à mieux apprécier la lecture.
Je la recommande aux amateurs de théâtre et particulièrement de Commedia et de notre cher ami Molière. Ce n'est pas pour rien que Goldoni était surnommé « Le Molière italien ».
VendrediLecture
Après avoir entendu parler de cet événement littéraire par le biais du blog de XL, je me suis renseigné. Il s'agit en fait d'une adaptation francophone de FridayReads.
Il est en réalité question, chaque vendredi, de partager ses lectures de la journée via Twitter ou Facebook. Un classement des livres les plus lus est élaboré chaque semaine et des prix sont à gagner, en partenariat avec des auteurs et des maisons d'édition, en fonction du nombre de participants.
Pour plus d'informations concernant le fonctionnement, le site officiel :
http://www.vendredilecture.com/
Venez participer nombreux, chers amis lecteurs !
vendredi 13 mai 2011
Haute saison - quinzaine uniquement - Nathalie Ours
GENRE : Recueil de nouvelles
ANNÉE : 2005
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 235
Résumé :
Des histoires enlevées... qui se lisent bien...
Une location de vacances, quelque part en Provence. Du printemps à l'automne, les locataires se succèdent.
Il y a ceux qui font du tourisme à haute dose, ceux qui se reposent, ceux qui viennent en stage, ceux qui travaillent au Festival... Il y a des bébés, des ados, des retraités... Il y a des couples illégitimes...
Il y a une piscine, un poney ; il y a du soleil et du vent. Des cigales à tire-larigot ! Et une ombre au tableau.
Mon avis : 4,5/5
Un quasi sans faute pour ce recueil de nouvelles (roman ?) dont le genre n'est pas clairement défini. C'est la première fois que je lis un genre de livre hybride tel que celui-ci, et j'avoue y avoir pris beaucoup de plaisir.
Au départ, je n'osais pas commencer à le lire, puis j'ai été pris par la lecture et cette division en différents moments, avec des personnages toujours différents qui nous fait prendre conscience à quel point nous laissons toujours derrière nous une empreinte de ce que nous sommes, que ce soit ici dans un espace ou bien dans le cœur d'autres personnes.
Je trouve de plus la fin intéressante, même si on la pressent bien évidemment tout au long de l'histoire, peut-être un point un petit peu négatif sur ce livre. Ma note d'imperfection tient aussi au fait que j'ai trouvé certains locataires un peu vides d'intérêt, leur histoire un peu passe-partout, dénotant avec le reste des personnages, plutôt frappants dans leur histoire et leur vécu.
Je recommande grandement cette lecture Catharsis, avec ses côtés gais et ses côtés noirs, notamment pour découvrir un nouveau genre de littérature à mi-chemin entre le recueil de nouvelles et le roman, mais aussi pour apprécier la belle écriture de l'autrice, et les sentiments qu'elle met en exergue.
ANNÉE : 2005
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 235
Résumé :
Des histoires enlevées... qui se lisent bien...
Une location de vacances, quelque part en Provence. Du printemps à l'automne, les locataires se succèdent.
Il y a ceux qui font du tourisme à haute dose, ceux qui se reposent, ceux qui viennent en stage, ceux qui travaillent au Festival... Il y a des bébés, des ados, des retraités... Il y a des couples illégitimes...
Il y a une piscine, un poney ; il y a du soleil et du vent. Des cigales à tire-larigot ! Et une ombre au tableau.
Mon avis : 4,5/5
Un quasi sans faute pour ce recueil de nouvelles (roman ?) dont le genre n'est pas clairement défini. C'est la première fois que je lis un genre de livre hybride tel que celui-ci, et j'avoue y avoir pris beaucoup de plaisir.
Au départ, je n'osais pas commencer à le lire, puis j'ai été pris par la lecture et cette division en différents moments, avec des personnages toujours différents qui nous fait prendre conscience à quel point nous laissons toujours derrière nous une empreinte de ce que nous sommes, que ce soit ici dans un espace ou bien dans le cœur d'autres personnes.
Je trouve de plus la fin intéressante, même si on la pressent bien évidemment tout au long de l'histoire, peut-être un point un petit peu négatif sur ce livre. Ma note d'imperfection tient aussi au fait que j'ai trouvé certains locataires un peu vides d'intérêt, leur histoire un peu passe-partout, dénotant avec le reste des personnages, plutôt frappants dans leur histoire et leur vécu.
Je recommande grandement cette lecture Catharsis, avec ses côtés gais et ses côtés noirs, notamment pour découvrir un nouveau genre de littérature à mi-chemin entre le recueil de nouvelles et le roman, mais aussi pour apprécier la belle écriture de l'autrice, et les sentiments qu'elle met en exergue.
dimanche 1 mai 2011
Meurtre - Hanokh Levin
GENRE : Théâtre
ANNÉE : 1997
"NATIONALITÉ" : Israël
NOMBRE DE PAGES : 46
Résumé :
Un matin, un homme retrouve son fils laissé pour mort par trois soldats qui l'ont laissé mourir... Naît alors de ce fait une violence sans borne chez ce père de famille, qui fait entrer la pièce dans l'engrenage de la surenchère, dans l'engrenage de la violence.
Mon avis : 5/5
La toile de fond, d'après la quatrième de couverture, est la première Intifada, l'assassinat du Premier Ministre Itzhak Rabin et l'échec des accords d'Oslo. Sans doute grandement la vie vécue par Levin ou par ses proches. Tout transparaît ici par la force de la violence, et l'engrenage qu'elle entraîne. C'est d'un pur génie !
J'ai découvert Levin cette année car avec l'école nous avons monté l'une de ses comédies : Kroum l'Ectoplasme. Que j'avais ri ! Et que j'ai failli pleurer ici... Cette pièce m'a profondément dérangé, dans le plus profond de mon être. Jusqu'alors, je n'avais lu de lui que des comédies, avec des personnages et des histoires loufoques, tous un peu des avatars repris au fil des pièces. Ici, je découvre une autre facette de l'auteur. Il faut être très bon écrivain pour être capable de manier avec tant de brio deux antipodes littéraires... et il le fait avec merveille. Comme je le disais, cette pièce m'a profondément dérangé, dans ce qu'elle a de plus inhumain. De même que le magnifique film Voyage au bout de l'enfer avec Robert de Niro et Meryl Streep m'avait plongé dans ce mal-être, cette pièce me l'a fait revivre. J'ai eu mal, très mal. Tout dans la suggestion, dans ce qu'elle a de plus viscéral et de plus morbide...
Issue du recueil "Pièces choisies III - pièces politiques".
A venir sous peu les critiques de 2 livres de challenge terminés et d'autres livres que j'ai lus... J'ai pas mal de retard, désolé...
ANNÉE : 1997
"NATIONALITÉ" : Israël
NOMBRE DE PAGES : 46
Résumé :
Un matin, un homme retrouve son fils laissé pour mort par trois soldats qui l'ont laissé mourir... Naît alors de ce fait une violence sans borne chez ce père de famille, qui fait entrer la pièce dans l'engrenage de la surenchère, dans l'engrenage de la violence.
Mon avis : 5/5
La toile de fond, d'après la quatrième de couverture, est la première Intifada, l'assassinat du Premier Ministre Itzhak Rabin et l'échec des accords d'Oslo. Sans doute grandement la vie vécue par Levin ou par ses proches. Tout transparaît ici par la force de la violence, et l'engrenage qu'elle entraîne. C'est d'un pur génie !
J'ai découvert Levin cette année car avec l'école nous avons monté l'une de ses comédies : Kroum l'Ectoplasme. Que j'avais ri ! Et que j'ai failli pleurer ici... Cette pièce m'a profondément dérangé, dans le plus profond de mon être. Jusqu'alors, je n'avais lu de lui que des comédies, avec des personnages et des histoires loufoques, tous un peu des avatars repris au fil des pièces. Ici, je découvre une autre facette de l'auteur. Il faut être très bon écrivain pour être capable de manier avec tant de brio deux antipodes littéraires... et il le fait avec merveille. Comme je le disais, cette pièce m'a profondément dérangé, dans ce qu'elle a de plus inhumain. De même que le magnifique film Voyage au bout de l'enfer avec Robert de Niro et Meryl Streep m'avait plongé dans ce mal-être, cette pièce me l'a fait revivre. J'ai eu mal, très mal. Tout dans la suggestion, dans ce qu'elle a de plus viscéral et de plus morbide...
Issue du recueil "Pièces choisies III - pièces politiques".
A venir sous peu les critiques de 2 livres de challenge terminés et d'autres livres que j'ai lus... J'ai pas mal de retard, désolé...
dimanche 10 avril 2011
George Dandin - Molière
GENRE : Théâtre
ANNÉE : 1668
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 78
Résumé :
George Dandin, mari d'une femme adultère, tente par tous les moyens de faire part de cette attitude à ses beaux-parents. Seulement, l'homme ne semble pas avoir vraiment beaucoup de chance...
Mon avis : 4/5
Du Molière comme on aime à en lire : sympathique, distrayant, amusant. Ce pauvre George qu'on voit tant de fois si près d'atteindre son but, et échouer à chaque fois au dernier instant. Une vraie situation comique qui peut parvenir à émouvoir. On aimerait tant pouvoir faire quelque chose pour lui, si seulement on pouvait...
Un seul regret : des histoires parallèles (comme celle de l'amour entre Lubin et Claudine) qui ne vont pas jusqu'à leur dénouement. On se demande ce qu'il se passe ensuite... L'histoire s'arrête un peu subitement, sans véritable leçon ni morale, le perdant restant toujours l'honnête homme.
Je ne devrais pas tarder à enchaîner sur la courte pièce "La Jalousie du Barbouillé" qui serait une première mouture de jeunesse de George Dandin.
samedi 9 avril 2011
Albertine, en cinq temps - Michel Tremblay
GENRE : Théâtre
ANNÉE : 1984
"NATIONALITÉ" : Canada
NOMBRE DE PAGES : 58
Résumé :
À 30 ans, Albertine sait déjà que la grandeur du ciel n'arrivera jamais à contenir sa rage de vivre. À mesure qu'avance l'horloge de son destin, le moteur du monde se met à tourner à vide et ses enfants chavirent : Thérèse n'a jamais valu une larme et Marcel sombre dans la folie. Ainsi Albertine survit-elle à 70 ans, en ayant abandonné la vie, préférant entretenir, dans la polyphonie de ses âges et loin du danger des hommes, un grand malheur tragique au lieu d'un petit bonheur médiocre comme celui de sa sœur Madeleine. « Les signes du Ciel viennent rarement d'en haut », disait leur mère Victoire.
Mon avis : 4/5
Une très belle pièce pleine de poésie sur le cheminement de la vie. Une très belle idée que cette polyphonie des voix à différents âges, qui rend le personnage à 5 facettes encore plus touchant dans son entièreté. Là où les autres pièces auraient utilisé une vieille dame qui nous aurait sans doute raconté, narré sa vie, Michel Tremblay nous la fait redécouvrir à tous ces stades.
Ce texte m'a vraiment beaucoup touché. Toute la fragilité d'une existence passant par chaque époque, chaque lieu, chaque force et puissance de vécu. Ça touche aux sentiments humains et les rapports qu'entretiennent les 5 Albertine et Madeleine sont d'une pure douceur, qu'on est assez souvent au bord des larmes, sans savoir si l'on va encore résister à l'assaut... :)
Une pièce que je recommande, pour son excellent travail littéraire et sa force émotionnelle. Cependant un conseil : bien rentrer dans l'histoire dès le début car il est assez facile de se perdre au milieu des 5 voix, à 5 âges différents, dans 5 lieux différents...
vendredi 8 avril 2011
Le colonel est retourné chez lui - Charles Exbrayat
GENRE : Roman policier
ANNÉE : 1965
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 190
Mon résumé :
Un couple de très jeunes mariés, Bert et Doris Mullion, quittent leur vie en ville pour venir s'installer dans une petite ville de campagne où ils acquièrent une auberge. Il s'avère très vite que le mari participe à des trafics de faux billets et que cette auberge n'est qu'une couverture pour ses activités illégales. Or, sa femme ne se doutant de rien, elle commet l'irréparable : voler des billets à son mari et s'en servir... Très vite les inspecteurs sont sur le coup, mais le réseau aussi... Quelques jours plus tard, on retrouve les corps de Bert Mullion et de l'homme chargé de l'enquête, l'inspecteur Filton... Que s'est-il passé ? L'affaire, rocambolesque, va demander l'intervention de nombre de personnages des plus inattendus...
Mon avis : 3/5
Assez déçu mais pas complètement. Je ne connaissais pas Exbrayat, mais ce livre trainait dans ma bibliothèque depuis des années donc je me suis dit... Et puis au final, rien de bien palpitant. L'enquête n'est pas suivie au cours du roman et ne subsiste que dans la tête des protagonistes, qui sortent le lapin du chapeau au tout dernier moment. Et pendant environ 150 pages, on suit uniquement les histoires de la petite bourgade de Colton-on -the-Sea, sans aucun lien réel avec le dénouement de l'affaire, ou de manière très lointaine.
En revanche, j'ai beaucoup apprécié l'écriture, et la ribambelle de personnages hauts en couleur qui composent ce petit polar. Je suis simplement déçu quand au côté "polar" justement, qui est très peu présent, même pas sous-jacent. Seule la fin correspond à ce qu'on attend (à peu près) d'un polar...
Donc je suis mitigé : belle écriture, beaucoup de plaisir à la lecture, plaisir à retrouver les personnages à chaque lecture, à suivre leurs aventures... mais au bout d'un moment, on attend des nouvelles de l'enquête... Et avec un inspecteur qui ne fait et ne dit pas grand chose c'était pas gagné pour résoudre l'enquête... et en effet, le lapin ne sort pas du chapeau duquel on le croit.
10 ans 3/4 - Fred Paronuzzi
GENRE : Roman
ANNÉE : 2003
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 160
Résumé :
Alors voilà. C’est l’histoire d’un petit Savoyard, enfin d’un presque grand. 10 ans 3/4 sous la toise (et dans le titre). L’âge où on a enfin les pieds qui touchent quand on est assis à table. Nom : Falcozzi Frédéric. Celui d’une tribu suractive et ragouteuse qu’il nous croque par le menu : la mère, la grand-mère, le chien péteur, le père, les amis d’Afrique et d’ailleurs, la concierge à bigoudis. L’histoire d’un regard avec ses lubies, ses émerveillements, mais aussi d’un corps de môme avec ses avaries : un jour à l’hôpital pour se les faire descendre enfin, le lendemain au cirque pour voir pisser les dromadaires, le reste du temps à l’école pour faire avec les mots des autres mômes et scruter la gent enseignante. Disert et prématuré, maigre comme un lacet et futé comme un loir, Frédéric enquille les portes initiatiques comme un slalomeur fieffé : le sexe et la folie, la frime et les filles, les frontières et la cage d’escalier. Tout s’achèvera en altitude avec l’urne de Mémé.
Mon avis : 2/5
Un roman que j'ai trouvé bien fade, aux allures d'autobiographie, mais pas vraiment, jouant de cet aspect une bonne partie du livre. Un livre raconté par un enfant de 10 ans, et qui pourrait avoir été écrit par un enfant de cet âge, à la différence près qu'il utilise assez régulièrement des termes et des références que ne peut pas saisir un enfant de cet âge. Ainsi, ce livre laisse un goût d'inachevé : roman ? autobiographie ? Quelle était vraiment la volonté de l'auteur ? Même si on continue à lire, pour connaître la fin - d'ailleurs sans saveur particulière - on a envie de laisser le livre en route... parce qu'il nous a déjà lâché.
Entre un roman jeunesse - malgré tout rangé dans les romans pour adultes - et une autobiographie accessible aux adultes... Dur dur... :)
lundi 21 mars 2011
C'est lundi ! Que lisez-vous ?
D'après une idée de Malou, qui a créée le logo.
Qu'est ce que j'ai lu la semaine passée ?
* Fred Paronuzzi, 10 ans 3/4 pour mon "Challenge ABC"
Qu'est ce que je lis en ce moment ?
* Le colonel est retourné chez lui d'Exbrayat pour mon "Challenge Petit Bac" (hâte de retrouver un polar !)* Albertine, en cinq temps de Michel Tremblay pour mon "Challenge ABC" (du théâtre, encore, cool !)
Qu'est ce que je vais lire après ?
* Sans doute Les Hommes en colère de Christophe Huysman (en attente depuis 3 semaines) et Osselets de Frédéric-Yves Jeannet, emprunté à la bibliothèque il y a 2 semaines. Côté challenges, je pense que les prochains seront : Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran d'Éric-Emmanuel Schmidt (Challenge Petit Bac) et Haute saison quinzaine uniquement de Nathalie Ours (Challenge ABC).
Et vous ?
Vous pouvez vous aussi reprendre l'idée sur votre blog en n'oubliant pas de citer Malou pour son idée, ou bien nous en parler ci-dessous en commentaires.
L'élégance du hérisson - Muriel Barbery
GENRE : Roman
ANNÉE : 2006
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 356
Résumé :
« Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartements de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce-que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai et je mettrai le feu à l'appartement. »
Mon avis : 3/5
Beaucoup de mal à parler de ce livre... je ne sais pas trop quoi en penser. J'ai pourtant retourné le problème dans ma tête de nombreuses fois sans trouver de réponse.
Il s'agit d'un livre dont j'aime beaucoup l'organisation : différentes parties incluant des sous-parties narrées par Mme Michel, la concierge, et d'autres constituées de pages écrites par Paloma dans ses deux journaux : celui du mouvement du monde et celui de ses pensées profondes. Je dois dire que le thème m'a beaucoup touché, cette histoire d'un lien très intime avec la littérature et les arts en général qui se retrouve brimé par les conventions sociales. Un thème certes aujourd'hui encore d'actualité notamment lorsque l'on pénètre dans certains théâtres prestigieux ou à l'opéra...
Cependant, même si l'histoire m'a plu et vraiment touché, je dois lui ajouter pas mal de points négatifs. Notamment en ce qui concerne certains passages qui, très complexes, s'appuyant sur des données scientifiques très poussées (notamment celui sur l'épistémologie) sont difficiles d'accès et ne restent, malheureusement en mémoire, pas plus du temps de la lecture. Ce genre de passage m'a fait oublier une bonne partie du livre, sans nul doute.
Autre chose : le lien d'amitié qu'on nous annonce entre Paloma et la vieille dame ne se produit pas réellement. Certes celle-ci lui rend visite quelquefois à la fin du roman, mais très peu. J'ai été très déçu car je m'attendais à ce niveau-là à quelque chose de plus fort, de plus intense, qui se révèle avoir lieu avec un autre personnage.
Enfin : la fin qui n'apporte rien, ou pas grand chose, et que je trouve très dommageable. Je n'en dis pas plus pour ceux qui ne l'ont pas lu.
Mon chapitre préféré, d'une beauté poétique inestimable que j'aimerais (si cela m'était permis) vous retranscrire ici : Partie "Paloma" - chapitre 13 : Dans les allées de l'enfer. J'ai pleuré...
Et enfin une petite citation volée : « Alors quoi, je devrais devenir toubib ? Ou bien écrivain ? C'est un peu pareil, non ? » (Paloma)
Et enfin une petite citation volée : « Alors quoi, je devrais devenir toubib ? Ou bien écrivain ? C'est un peu pareil, non ? » (Paloma)
Derniers remords avant l'oubli - Jean-Luc Lagarce
GENRE : Théâtre
ANNÉE : 1987
"NATIONALITÉ" : France
NOMBRE DE PAGES : 58
Mon résumé :
Un dimanche à la campagne. Paul vit désormais seul dans une grande maison achetée pour presque rien avec deux amis - un homme (Pierre) et une femme (Hélène) - dans leur jeunesse. Ce dimanche-là, chacun des deux débarque avec sa famille, désirant clairement vendre la maison, du moins en ce qui concerne Hélène. Mais ce qu'ils ont vécu dans cette maison va refaire surface, ces longues années où ils ont partagé le foyer... L'heure est venue de poser les derniers remords avant l'oubli.
Mon avis : 5/5
Un très beau texte, c'est indéniable. Lagarce perce au vif ce moment où, à la croisée des chemins, à la croisée des mondes, avant de se séparer à tout jamais, on revient sur le passé. Comment les gens changent, évoluent, perdent une partie de ce qu'ils ont été, ou qu'on croyait qu'ils étaient. Tout un tas de questionnements chers à Lagarce. Un fort sentiment d'identité, de transmission. Un besoin de se souvenir. Devoir de mémoire.
Par la perspicacité des dialogues, on entre pleinement dans l'histoire. On en oublie très vite qu'on n'en fait pas partie. On est tantôt Paul, laissé pour compte, tantôt Hélène, désirant tirer un trait définitif sur le passé, tantôt Pierre, essayant de réconcilier les deux parties. On vit aussi au travers des pièces rapportées, les époux(ses) qui, perdus au milieu de ce devoir de mémoire, semblent ne pas très bien saisir l'enjeu de ce retour aux sources. Ça touche à nos sentiments les plus profonds. Une véritable prouesse (une autre) de ce cher Lagarce, qui, malheureusement, nous a quitté bien trop tôt...
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