jeudi 13 janvier 2011

84, Charing Cross Road - Helene Hanff


11 janvier - 13 janvier

GENRE : Roman autobiographique et épistolaire
ANNÉE : 1970
"NATIONALITÉ" : États-Unis
NOMBRE DE PAGES : 109

Mon résumé :
Par un jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co. située au 84, Charing Cross Road à Londres. Durant de nombreuses années, une correspondance s'installe comme une habitude du quotidien entre elle et Frank Doel, employé de la librairie à qui elle demande toujours plus de livres, insatiable de culture littéraire. Au fil des ans, la courtoisie laisse place à la familiarité puis à l'intime, à une amitié intense, presque à l'AMOUR. Cette correspondance prendra fin en octobre 1969, vingt ans exactement après qu'elle ait commencé, un beau jour d'octobre 1949 dans un petit appartement new yorkais.


Mon avis : 5/5
On atteint difficilement la perfection en littérature mais là, on côtoie les sommets. Une telle correspondance paraît irréelle ! Quel plaisir de suivre l'évolution d'un échange tel que celui-ci.
Cette Mademoiselle new yorkaise qui écrit ce beau jour d'octobre 1949 n'est qu'une inconnue. Franck lui écrit comme à une simple cliente, puis peu à peu comme à une amie, égoïste, refusant qu'un autre ne corresponde avec "sa mademoiselle Hanff". Outrepassant leurs droits, certains employés commencent à correspondre avec la mystérieuse Helene puis la femme de Franck, sa voisine... et c'est toute une entreprise et toute une famille qui espère chaque été la venue de cette mystérieuse originale.

La beauté de la correspondance et de sa lente évolution est sans conteste. On assiste à de magnifiques rapports humains dans ce qu'ils ont de plus intenses, de plus intimes, auxquels on finit enfin par s'identifier. Derrière cette correspondance dont une bonne partie laisse place aux commandes et aux remerciements pour les - nombreux - cadeaux envoyés par Helene, on trouve un arrière-plan historique, social et moral d'une grande richesse (mort du roi, couronnement d'Élisabeth II, histoire liant Angleterre et États-Unis, guerre qui vient de s'achever...). Les lectures d'Helene, cette femme passionnée et extravagante, à la pointe d'humour assassine, preuve intime de son amitié profonde pour ces gens qu'elle ne connait que du bout de leurs plumes, restent aussi une base pour divers sujets, tous plus riches et nourris les uns que les autres, témoignages de leur temps.

L'amitié des lettres se faisant, on entre de le cadre de l'intime, on est touchés, intimement, comme si nous aussi, intimement, avions correspondu avec cette mystérieuse Helene, au cœur des années 50.

Je ne résiste pas à l'envie de forcer les reliures de mes pages préférées afin que, comme le dit si bien Helene, le livre s'ouvre automatiquement à ces pages dans les mains du prochain lecteur qui, peut-être, croisera la route d'Helene Hanff.
Peut-être ne résisterais-je pas non plus à glisser à la fin de cet excellent livre une petite lettre pour celui qui viendra après moi, avant de le rapporter à la bibliothèque.

Je finirais par une phrase d'Helene : "je ne peux jamais m'intéresser à des choses qui ne sont pas arrivées à des gens qui n'ont pas existé." C'en fut une splendide présentation.

3 commentaires:

  1. tu as bien fait d'abandonner le fond noir !

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  2. Merci XL ! Oui ça rend le blog beaucoup plus vivant. J'ai enfin trouvé ce que je voulais ! :)

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  3. Je me souviens avoir beaucoup aimé ce livre...je me revois le liasnt en marchant dans la rue ;-)

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